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Un chef dans les fast-food

Pour ceux et celles d'entre vous qui avez un background scientifique, on vous a appris très rapidement la loi de la conservation. Je ne me souviens pas réellement qui l'a émis (ca doit être Lavoisier, mais il faudrait vérifier), mais ca dit tout simplement: "Rien ne se perd, rien ne se crée et tout se transforme". C'est un principe de base en sciences. Il faut ajuster nos équations chimiques en conséquences.

Ainsi, il n'est pas surprenant que cette loi s'applique dans nos actions au jour-le-jour. La restauration et la cuisine n'y échappent malheureusement pas. Ça peut partir de la soupe faite avec des légumes défraîchis, aux desserts faits de gâteaux moins frais (bagatelle, que je raffolle...) et il en est de même avec le pain qu'on transforme en croutons et de la fondue aux fromages qu'on fabrique avec des fromages vieillis. Parfois, on va payer très cher pour ce genre de bouffe recyclée et on se trouve chanceux d'avoir pu profiter d'un excellent souper dans un restaurant cinq étoiles. Jusque là, tout va bien. C'est ainsi que tout devrait se passer: éliminer les pertes.

Là où je n'accroche pas, c'est qu'un chef de renom a décidé de se faire engager dans des fast-foods, que j'appelle des resto-patates. Vous pouvez consulter l'article sur http://www.canoe.com/archives/infos/dossiers/2008/02/20080218-085600.html Je dois vous avouer qu'on m'avait mis l'eau à la bouche (dans tous les sens du terme) lorsqu'on avait annoncé le reportage. Pour être honnête avec vous, je suis carrément restée sur mon appétit. La spécialiste en sciences alimentaires en moi s'attendait à découvrir quelques potins juteux, ou quelque chose pour confirmer les nombreuses légendes hurbaines qui nous ont donné le haut le coeur quand on était petits. Malheureusement, il n'y a rien d'extravagant.

Je n'ai pas saisi le but de ce reportage. Étais-ce de faire prendre conscience aux gens qu'ils mangent mal? Étais-ce pour découvrir quelques non-conformités en fait de salubrité alimentaire? Ou peut-être étais-ce pour sensibiliser les entreprises? En fait, je crois qu'on a voulu faire un scandale, puisqu'on n'a pas trouvé la matière pour atteindre les objectif qu'on s'était fixés. Tout ce qu'on a fait a été de démystifier la sauce secrète de PFK. Selon notre chef vedette, cette mixture mystérieuse serait faite de résidus de fond de friteuse, d'eau et de poudre épaississante. Ouain, pis? Dites-moi à quoi vous attendiez-vous, M. Daraize? Vous connaissez aussi bien que moi le principe du rien ne se perd, rien ne se crée, n'est-ce pas?

À quel moment notre société comprendra-t-elle que les entreprises sont là pour faire de l'argent? C'est à nous, consommateurs, de décider de ce qui entre chez nous. L'éducation commence à la maison. Si il n'y a rien de fait dès le départ, ce sera peine perdue pour le futur. Rien ne servirait d'engager tous les bonhommes bleus du monde entier si on n'a pas donné l'expemple à la maison.

M. Daraize, si votre expérience chez PFK a été l'enfer, je vous trouve très chanceux. Il y a pire dans la vie. Certaines personnes travaillent dans cet environnement toute leur vie. L'odeur de friture? J'ai passé par là et j'ai senti bien pire après une journée passée comme inspecteur en hygiène et salubrité.

Ne croyez pas que je suis contre les principes élaborés dans votre article. Je crois simplement qu'on a voulu faire une tempête dans un verre d'eau. La bonne nouvelle dans tout ca, c'est qu'on a misé sur la salubrité. Et souvenez-vous, rien ne se perds...

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