It's my life!

Hé oui, mon blog a fait peau neuve. Qu'en pensez-vous?

Je prends les quelques moments de lucidité que j'ai dans la journée pour parler de mon expérience dans le système de santé. Je suis en train de devenir une vraie narcomane depuis une semaine... Vivant quelques problèmes de santé depuis les deux dernières semaines, j'ai flirté plus qu'à mon tour avec le rouage de la santé québécois. Non, non, détrompez vous... Je ne chiale pas contre le gouvernement! Je ne fait que constater que même les pions majeurs de cet "écosystème" ne savent plus très bien où s'en aller.

Dans un communiqué de presse du parti Libéral du mois de mars 2007, Philippe Couillard déclarait: "Désengorger les urgences, c’est un travail de tout le réseau et c’est pourquoi nous nous engageons à travailler sur tous les fronts avec l’ajout de 1 500 médecins et de 2 000 infirmières, le déploiement des groupes de médecine de famille, des cliniques-réseau, des lits de transition, des lits de convalescence et l’ajout de soins à domicile. » Est-ce vraiment ça le problème? La formation des médecins devrait-elle être axée sur la prévention?

Chronologie des évènements:
14 mai: Visite à l'urgence Pierre Legardeur pour des douleurs abdominales au côté droit. L'infirmière est convaincue d'une crise d'apendicite. Prise de sang et tests d'urines faits, je m'asseois dans la salle d'attente. 12 heures plus tard, on me dit que c'est très peu probable que je puisse voir un médecin ce soir... Un seul médecin servira à soigner l'hôpital au complet. Je décide de retourner à la maison, mon cas ne doit pas être si urgent que ca.
15 mai: Puisque mon cas n'est pas urgent, je décide d'aller à la clinique dans rendez-vous de mon quartier. Verdict: Le médecin ne peut m'aider... Elle me signe un papier et me retourne à l'urgence
15 mai: Je décide d'aller à l'urgence à Joliette, vu que mon dossier médical est là. On me traite très bien et rapidement (moins de 45 minutes d'attente), on me fait mon diagnostique le lendemain matin. On me donne des médicaments qui devrait soulager ma douleur en attendant de consulter le spécialiste.
21 mai: Je me tords de douleur encore. J'appelle Info-Santé et on me suggère d'aller à la clinique sans rendez-vous puisque mon diagnostique a été fait et que le médecin peut facilement récupérer les résultats d'analyse en téléphonant à l'hopital. Je me rends chez le médecin. Elle me fait clairement savoir que ce n'est pas "son affaire", qu'elle ne peut rien faire, puisqu'un diagnostique a été fait ailleurs. Je lui dit qu'Info-Santé m'a dit qu'elle pouvait avoir accès à mes renseignements médicaux et qu'elle pouvait m'aider au lieu de me rendre à l'urgence. Elle me dit que c'est ELLE le médecin et elle sait ce qu'elle peut faire ou non... Elle me dit: "Si tu te tords de douleur tant que ca, ben retourne à l'urgence". Elle ne peut même pas me faire voir par un spéciliste de SA clinique, elle ne connait pas son horaire et elle ne peut réellement pas m'aider. Elle me donne le feeling que je lui ai fait perdre son temps...Hébétée, je sors de la clinique la larme à l'oeil.
22 mai: Je retourne à l'urgence. Je vois le médecin en moins de 30 minutes. On pousse pour que je puisse voir le spécialiste cette semaine (je viens de recevoir un appel: mon rendez-vous est demain!). On s'occupe réellement de moi... et j'étais à l'URGENCE!?!

Le problème n'est pas dans les hôpitaux... J'ai vu des médecins et des infirmières qui se donnaient à fond, qui avaient compris ce que c'était réellement la médecine... Le problème serait-il dans les cliniques? Probablement. C'est tellement facile de signer une prescription pour une otite et de retourner le patient chez lui. C'est ce qu'une des infirmières m'a expliqué. Ensuite, la population blâme les urgences, alors que les patients qui pourraient être vus à l'externe se font diriger vers l'urgence, même si leur situation n'est pas critique.

Quand on veut, on peut. Les médecins sont humains, avec leurs forces et leurs faiblesses. Par contre, certain l'ont et d'autres ne l'ont pas... Les universités qui forment les médecin devraient en tenir compte.

Bravo aux urgentologues qui font leur suivi de leur mieux, même si les suivis devraient être faits ailleurs.